Dicton du jour : "Parce que manger des contre-façons, c'est encore pire que sucer du toc." (Moi - Critique Culinaire Ultra Pointue)

mercredi 16 mai 2012

Au sens strict du t'aime.




La fille, elle arrive plus à rien. Elle a comme tout cassé sa santé physique.
Pour sauver sa santé mentale.
C'est comme ça.
Elle est toute immobile, depuis des mois, les mains trop lourdes, crispées. Elle les tend même plus. Trop lourdes, j'te dis.
Elle est toute immobile, depuis des mois, la tête trop douloureuse, avec son artère déformée, fragilisée mais qu'on ne peut pas réparer.
Et ce sang merdeux. Pas assez de rouge, trop de blanc. Tout fout le camp.

La fille, elle tient mal debout, au sens strict du terme.

Roulée en boule, elle se tient loin d'eux, elle se tient loin de toi.
Elle en voit pas la fin, du cercle vicieux de ces putes entremêlées.

Mais la fille elle continue d'avoir beaucoup moins peur de mourir que de retomber dans la vraie folie.
Celle qui a fait que la fille, elle a passé ces dernières années, celles où elle avait disparu, à se balancer de gros coups de masse dans tout ce qu'elle avait de tordu, de mauvais, de dangereux en dedans.
Elle a brisé, rééduqué, redressé 80% de ce qu'ils appelaient "maladie mentale".
Ça fait un bail qu'elle ne voit plus ces choses hideuses qui n'existent pas.
Ça fait un moment qu'elle n'entend plus les voix mortes lui hurler dans la tête.
On ne l'enferme plus dans les endroits où personne ne veut foutre un pied.
Elle a arrêté de trouver normal de prendre un couteau pour se découper le tour du visage.
Pour l'arracher.
Parce que y'avait, forcément, quelque chose d'autre, sous ce qui, forcément, n'était pas elle.
Elle ne traine plus son passé comme un boulet crasseux.

La fille, elle ne déchire plus, à la lame, le ventre des autres. Au sens strict du terme.

Elle a réussi.
Elle n'est presque plus un monstre.

Mais elle n'arrive plus à rien.
Elle est toute immobile, depuis des mois, épuisée, les mains et les yeux qui coulent vers le sol.
Elle est toute immobile, depuis des mois, la tête en mal menaçant, à espérer n'avoir pas trop forcé sa guerre, toutes ces putains d'années.
Ce serait vraiment con, maintenant qu'elle marche presque droit, de ne pas avoir le temps d'en profiter. De cette presque normalité.
Elle se dit que ce serait vraiment trop con, maintenant, de trop vite crever.

La fille elle veut avoir le temps d' à nouveau tenir debout.

Parce qu'il y a eux, parce qu'il y a toi...
Au sens strict du t'aime.


lundi 14 mai 2012

C'est moi la blogueuse mode.

Voire la première, même.
Oué, mec.
Depuis tout début 2005.
T'avais même pas ouvert le tien.
De blog mode.

Preuves en images photographisques. Je te montre:

jeudi 10 mai 2012

Coloc', il a Jennifer Lopez dans son cul (Rediff')(Parce que j'ai tout pas enregistré ma nouvelle note de ce matin)

Tu te doutes que plus de trois ans de baston neuro-psychiatrique, ça laisse des traces.
Je ne te parle pas là de douleurs, d’épuisement, de trouille etc etc.
Nonon.
Il serait temps que tu apprennes le sens des priorités vitales, hein.
À quoi ça sert, sinon, que je me fende l’énergie à te péter régulièrement le moral en douze avec mes billets dits “sérieux” censés te montrer un bout du morceau du chose ?
Réfléchis, putain ! ... Non je ne t’appelle pas “putain”. Je sais que j’ai le vocabulaire fleuri d’un champion Savoyard de lancé de tronc d’arbre et d’avalage, au mètre, de poire (L’alcool qui te fait exploser l’émail des dents, pas le fruit)  mais quand même ...
Vas-y concentre toi. Trois ans de gobage de médocs anti tout, anti-anxiété-sa-mère-j’respire-plus, anti dépression-gravassioneuses, anti-psych-oh-c’est-marrant-j’vois-et-j’entends-des-gens-qu’existent-pas et anti-crise-de-violence-tiens-et-si-je-me/te-passais-la-tête-à-travers-la-vitre, ajoutés à des mois de dépense de calories pas loin d’égaler celle de la moule dans le coma, c’est à dire à regarder dans le vide en bavant, avec pour seule autre activité le fait de te nourrir exclusivement d’aliments 100% lipidiques, ça donne quoi d’après toi ?

Ben ça donne que tu montes sur ta balance depuis des mois en hurlant que cette pute est une mythomane de première et qu’il est totalement impossible que tu aies ces six kilos en trop qu’elle t’annonce sur son écran con.
Ta mauvaise foi occulte, elle, les faits suivants :
- Tu ne rentres plus dans tes fringues de pétasse depuis autant de temps.
- Tu t’en sors pas trop mal, vu que la moyenne des gens dans ton presque cas en aurait pris plus de vingt, des kilos.
- Tu jures de te foutre au régime sec depuis plus de huit mois, parce qu’en plus, le gras, c’est pas bon pour le reste de ta santé. Et, bien sûr, tu ne le fais pas.

Bref ... Le peu de lucidité restant dans ton esprit s’évapore.
Cette salope ment, c’est tout. Tu la jettes. Et tu cours t’acheter (Entendre par là : Tu envoies Coloc’) un pèse-personne ultra sophisticos de sa race, aussi appelé “Impédancemètre”.
Oui.
Du genre qui, quand tu rentres ta taille, ton âge, ton sexe, ton niveau de sportivité et la bio de Sandra Bullock, te donne ton pourcentage d’eau et de graisse.
Si.
Tu es quelque peu névrotique, donc tu lis bien tout le petit guide de ta nouvelle amie (La balance, pas Sandra Bullock) pour bien imprimer dans ton obsessionalité que le taux de graisse normal se situerait, pour toi, entre 21 et 29 %, que quand ça affiche entre 30 et 33 c’est moyen mais pas top et qu’au dessus, c’est carrément le démon.
Tu sautes gaillardement sur l’engin forte de ton utopie hallucinée et le verdict tombe.
31.
31 % de gras-du-cul .
Impossible.
Par acquis de conscience, tu fais monter Coloc’ dessus qui, certes grand et mince, se nourrit aussi diététiquement que toi, voir plus. Juste pour vérifier qu'elle surdose, la chienne.
C’est là, que ta vie bascule dans le X-Filiage le plus total.
4 %.
Tu re-programmes la chose et tu fais remonter le bonhomme, hilare, dessus.
4 %.
De gras-d’où, du coup ?
Tu respires profondément, tu te calmes, et tu réagis comme une personne adulte  saine d’esprit :
Tu colles des coups de pied à Monsieur 4 %, tu te mets à galoper hystériquement dans le couloir, les bras au ciel, en insultant la terre entière et en jurant “que puisque c’est comme ça, il me reste qu’à mourir, voilà !”.

Tu as donc, maintenant, le vrai sens des priorités de la vie.

Tu le savais que l’enfoiré peut manger de la végétaline pendant des semaines sans prendre un gramme. Tu avais même cru avoir trouvé la réponse à ce phénomène. Il n’a pas d’estomac. Il a l’œsophage directement relié au petit intestin. Ce qui explique cet étrange don et surtout le fait que Coloc’, ben il fait super beaucoup caca.
Mais la médecine t’a assuré que “Non ça c’est pas possible, Folie. Et tiens, reprends un cachet”.

Alors tu te concentres. Et l’illumination explicative ultime te saute à ta gueule, pas nettement le premier coup, mais une approche.
Il a le ver solitaire.
Tu lui hurles : “Hey, viens voir !”
Coloc, nature zenifiée innée, arrive. Avec le sourire. L’enculé.
Toi : “Pose le pied sur la chaise, là. Et tousse !”
Lui, grand habitué des étrangetés de toi : “Heu ... ok!”
Toi, lui mattant l’arrière train : “Rien qui sort. Ok attends attends !”
Tu files à la cuisine et reviens.
“Ayé ! Recommence ! Tousse !”
Coloc’, début d’inquiétude : “... Folie ? ... Pourrais-tu, s’il te plait, m’expliquer, sans te commander hein, pourquoi tu me secoues un lardon entre les jambes là ?”
Toi, logique : “Ben pour attirer et faire sortir ton ver solitaire tiens ! Ça aime le porc cru ces bestioles !”
Lui, calme : “Admettons que cette scène ne soit pas une totale hérésie et que ta théorie soit autre chose que profondément débile.... Il sort comment le ver ? Je suis en caleçon !”
Toi, mathématicienne : “Il est pas con, il glisse le long d’la jambe !”
Lui : “Tu sais ... Comment dire ... Je suis pas sûr qu’il s’agisse d’un ver soli....”
Toi, prix nobel de réflexion : “Oué... Je crois que t’as raison. C’est pas un truc solitaire. C’est pire que ça ... Bouge pas !”

Tu reviens avec ton chien le plus grassouille, la femelle (Pas de commentaire) et tu la secoues entre les genoux du grand mince.
Lui : “Putain mais merde ! Tu fous quoi là ?”
Toi, en pleine John Nashisation : “T’as pas tort ! C’est pas un ver ! 4% de gras, c’est forcément un anaconda.”
Coloc’ : “... ?”
Toi, braillante : “ JE TE DIS QUE T’AS UN ANACONDA GÉANT DANS LE BIDE PUTAIN ! DONC JE L’APPÂTE ! IL SORT J’LE NIQUE ET PAF T’ES GROS !”
Désespéré sur pattes : “ ... Un quoi ?”
Toi, secouant toujours ta chienne :  “MERDE T’AS ANACONDA DANS TON CUL ! ...ET IL VEUT PAS SORTIR !”
Désespéré, mais en pire : “Tu veux parler du monstre du film merdique là ? Que Jennifer Lopez, elle se bat contre et que lui, il la suit partout pour la tuer ?”

Ton illumination se nettifie d’un coup.
C’est donc ça.
Le reptile con refuse de se laisser avoir par ton redoutable piège militaire parce qu’il est occupé.

Parce que, dans le cul de Coloc’, c’est une certitude, il y a aussi Jennifer Lopez. Indéniablement.

Et le serpent crétin, t’as vu le film, il a pour seul but de bouffer cette mondialement chieuse princesse latina.
Ce bête animal à sang froid, il la suit à la trace, la chiquita.
Partout.
Tu mets deux secondes trois dixièmes pour prendre ta décision.
Tu chopes ton sac.

Coloc’, abandonnant tout espoir : “euh ... là tu fais quoi ?”
Toi, solennelle : “Bouge surtout, surtout pas, j’en ai pas pour longtemps. J’vais te sauver la vie...”
Lui : “Mais encore ?”

Toi, héroïque : “.... Je vais acheter des tacos ...”

mercredi 9 mai 2012

Bientôt.




Depuis des mois je rampe plus que j'avance.
Je suis la conne à l'Épée. L'épée des Drames-au-Clès.

Certains sont trop loin.
Certes... un est trop loin.

Quitte à être sur les genoux, j'aimerais l'être sur mes bras dressés, tendus, hanches offertes et tête renversée.
Quitte à être sur les genoux, j'aimerais l'être la bouche pleine de toi.
 
Je le compte en semaines le temps qui m'éloigne d'un retour à la liberté d'un état supportable.
Je les compte en siècles ces semaines-et-quelques-heures avant ce quai de gare avec toi qui attends.

En attendant je ressemble plus à un pitbull mauvais, violent et boiteux qu'à cette tarte de fée Mélusine.

Pourtant j'ai tellement plein d'idées pour bloguer crétin.
Du rire de pas-qualité mais je m'en branle.
On n'est pas dans un livre ici.
Passer ce temps.

Pourtant j'ai plein d'idées de rires, de silences et de mots.
À te dire, à toi.

Te crier: "Prends-moi". Comme dans un film très mauvais.

Te souffler: "Prends-moi... Et ne me rends jamais."


PS: J'ai fini par fermer les comms sur ce post pour éviter le flot de queutards un poil trop expansifs et quelques, juste deux ou trois, des inconnues d'ailleurs, coincées du cul qui criaient au "porno".

mercredi 2 mai 2012

Nouvelle note.


"Fa."


(Demain, on apprend le Mi)

(Même pas honte)


PS: Je ferme les commentaires hein...